Retour sur le workshop 2024 de Tous vélo-actifs

Ce lundi 12 février, le workshop Tous vélo-actifs a fait salle comble à Namur. Ils étaient une septantaine à répondre à l’invitation de la Cellule Mobilité de l’Union Wallonne des Entreprises et à se réunir pour une matinée studieuse dans les locaux du SPW. Entre séances d’information et ateliers participatifs, cet évènement aura été riche en échanges et continue, année après année, à fédérer les Mobility Managers wallons. Retrouvez, présentations à l’appui, un condensé de cette matinée, comme si vous y étiez !

Etablir une enquête et un diagnostic (Pierre Bertin, Traject)

Après une brève introduction de Colette Pierard, responsable de la Cellule Mobilité, notre premier intervenant est entré dans le vif du sujet. Pierre Bertin, du bureau d’étude Traject spécialisé en mobilité, a rappelé les fondamentaux d’une enquête de mobilité et les bonnes pratiques à avoir lors du remplissage du diagnostic fédéral de mobilité.

Le diagnostic fédéral est une enquête de mobilité imposée tous les 3 ans à tous les employeurs de plus de 100 personnes (pour les sites de plus de 30 personnes). Cette année, la période de remplissage du diagnostic est fixée entre le 30 juin 2024 et le 31 janvier 2025.

Si certains le voient comme une contrainte, il s’agit aussi d’une vraie opportunité de comprendre les habitudes de mobilité des travailleurs, leurs envies, leurs besoins et leurs contraintes. En croisant les données récoltées avec le profil d’accessibilité de l’entreprise, il est par exemple possible d’identifier les modes à encourager, les possibilités de multimodalité ou d’intermodalité.

Pierre Bertin nous livre toutes ses astuces pour une enquête mobilité réussie : Comment poser les questions ? Combien de temps cela doit-il durer ? Comment communiquer en amont de la diffusion de l’enquête ? Et surtout, que faire des résultats et comment les interpréter ?

Tous Vélo Actif 2.0 (Boris Nasdrovisky, SPW MI)

Boris Nasdrovisky a ensuite évoqué le futur de Tous vélo-actifs avec la naissance d’un projet de sensibilisation au vélo à plus large échelle. A l’avenir, Tous vélo-actifs est destiné à s’étendre aux citoyens, aux écoles et à la cyclologistique (en complément des entreprises), au travers de 4 missions spécifiques :

• La création d’une image de marque du vélo
• La mise sur pied de trois campagnes de communication/an
• La création d’outils d’information et de mobilisation
• L’organisation d’évènements promotionnels et de sensibilisation

Concrètement, la quasi-totalité des missions de la Cellule Mobilité dans le cadre de Tous vélo-actifs restera inchangée : les audits, les plans d’action et les accompagnements d’organisations resteront dans les mains de la Cellule.

Le volet communicationnel sera par contre récupéré par le SPW et son partenaire désigné pour ce projet, afin de sensibiliser le plus grand nombre à la pratique du vélo en Wallonie.

Ateliers participatifs (Cellule Mobilité et Cellule Environnement de l’UWE)

Chaque personne présente au workshop a pu participer à deux des trois ateliers proposés. Les membres de la Cellule Mobilité ont animé ces ateliers, accompagnés de l’une de leurs collègues de la Cellule Environnement, Sophie Ortini, qui a apporté son expertise relative aux Greenteams dans le cadre du 3e atelier.

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Dans ce premier atelier, les participants ont été invités à discuter des techniques permettant d’accroître la participation du personnel aux activités de sensibilisation organisées pour promouvoir le vélo.

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Dans ce second atelier, les participants se sont retrouvés face à une situation paradoxale : la politique cyclable a pris de l’ampleur et les cyclistes ont afflué, jusqu’à atteindre un palier au-delà duquel il est compliqué de progresser. Au travers de 5 thématiques spécifiques (localisation géographique de l’entreprise, infrastructures, management, mobility manager et activités), que peut-on imaginer pour franchir ce palier et voir à nouveau croître le nombre de cyclistes ?

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Enfin, pour ce troisième atelier, après avoir rappelé aux participants les concepts d’ “ambassadeurs” et de “Greenteams”, ces derniers ont été invités à s’interroger les uns les autres sur les pratiques/actions qui s’étaient avérées positives ou négatives dans leurs organisations.

• Que faire lorsque trop de candidats postulent pour intégrer le réseau d’ambassadeurs ? Pour éviter de dire non, il est possible de scinder entre ambassadeurs actifs et consultatifs, faire des sous-groupes, en s’assurant de la diversité des profils choisis.
• Comment bien combiner ambassadeurs et Greenteam ? Par exemple, en désignant l’un ou l’autre ambassadeur souhaitant également faire partie de la Greenteam, en fonction de leurs centres d’intérêt. Chez Atradius, une activité de ramassage de déchets à vélo a déjà été organisée par le passé, combinant les intérêts cyclables aux aspects environnementaux de la Greenteam.
• Comment gérer le groupe et garder la motivation des membres ? Ces derniers peuvent être regroupés dans des groupes Teams, WhatsApp ou autre, pourquoi pas en auto-gestion (des groupes de travail spécifiques peuvent naître de propositions individuelles). On peut aussi créer des groupes “voisins-collègues”, regroupés par villes ou villages, ou des groupes spécifiques en fonction des caractéristiques du public (genre, parentalité, etc.).
• Comment convaincre quand on est déjà ambassadeur, pour aller encore plus loin que les arguments déjà présentés ? Un livre à recommander : “Pourquoi pas le vélo?” de Stein Van Oosteren. Un colloque à recommander : le colloque vélo du SPW de 2022. Penser à personnaliser son argumentaire avec sa propre histoire (attention toutefois aux témoignages des cyclistes longue distance et cyclistes sportifs, qui peuvent faire peur aux néophytes).

Remise des labels 2023

La traditionnelle remise des labels vélo-actifs est venue conclure cette matinée. Cette année, 31 organisations ont été auditées par le bureau d’étude Traject, à chaque fois en présence de l’un des conseillers de l’opération Tous vélo-actifs. Avec un nombre toujours croissant d’organisations ayant rejoint les rangs de l’opération, il était logique d’offrir la possibilité de labellisation à davantage de volontaires, en comparaison des 25 labels octroyés en 2022.

Mais cette croissance entraîne nécessairement un renforcement des exigences. Car si le label vient récompenser les efforts du Mobility Manager, il permet aussi de le challenger, afin qu’il puisse continuer à se surpasser, d’année en année.

Retrouvez les résultats dans le tableau et la présentation ci-dessous.